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Kaliffe, les maths au cœur de la fusion nucléaire (Nouvelle équipe)

Simulation numérique illustrant le développement d'une instabilité du plasma dans une chambre de confinement magnétique (ou tokamak). ©Equipe Kaliffe

Simulation numérique illustrant le développement d’une instabilité du plasma dans une chambre de confinement magnétique (ou tokamak).
©Equipe Kaliffe

Source d’énergie potentiellement inépuisable, la fusion nucléaire fascine les scientifiques. Créée chez Inria Grenoble en juillet 2014, l’équipe-projet Kaliffe* développe les modèles mathématiques permettant de comprendre le phénomène. Rencontre avec son responsable, Francis Filbet.

En quoi consistent les travaux de l’équipe Kaliffe ?

Ce projet développe des modèles mathématiques et des simulations numériques permettant de comprendre les phénomènes en jeu dans la fusion nucléaire. Cette problématique est au cœur du projet de réacteur ITER qui associe 35 pays – dont la France – et qui doit valider la faisabilité technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie. Notre travail porte plus particulièrement sur l’un des défis liés à la fusion nucléaire, à savoir la maîtrise du confinement du plasma.

Vous êtes mathématicien de formation. Pourquoi avoir fait appel à Inria pour mener ce projet ?

Après avoir été chargé de recherche CNRS, j’enseigne les mathématiques à l’Université de Lyon 1 depuis 2006, avec un intérêt marqué pour la théorie cinétique. Dans ce cadre, j’ai supervisé un projet européen « ERC » dédié à la simulation numérique dans le domaine de la physique des plasmas. Il m’est apparu qu’Inria était le cadre idéal pour approfondir ces travaux, du fait de ses ressources et compétences en matière de calcul intensif et de sa dimension pluridisciplinaire. Un atout précieux pour un chercheur qui, comme moi, a une approche plutôt académique.
De plus, Inria met en œuvre un « Inria Project Lab » autour des diverses approches de solutions pour la fusion nucléaire, qui permet des échanges scientifiques fructueux, et, à terme le création de codes de simulation partagés.

Pouvez-vous nous présenter votre équipe ?

Kaliffe mobilise huit chercheurs permanents, dont la moitié de femmes. Outre des mathématiciens spécialistes de la mécanique des fluides et de la théorie cinétique, l’équipe s’appuie sur des experts des méthodes numériques pour l’ingénieur et du calcul intensif. Nous collaborons également avec des physiciens du Max Planck Institute (Allemagne) et du CEA. Cet éventail de savoir-faire doit nous aider à perfectionner nos modèles et nos outils de simulation. Un défi exaltant !

* Kaliffe est l’acronyme de Kinetic Model Applied for the Future of Fusion Energy (en français : modèle cinétique appliqué aux problèmes de fusion nucléaire pour la production d’énergie).

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Citizen Press

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