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Le 1% artistique à la loupe

Nous ne sommes pas un Musée mais notre centre abrite tout de même des œuvres d’art.  Grâce au 1% artistique, des œuvres d’art ont été spécialement conçues et pensées pour notre bâtiment lors de sa construction. Une loupe, une toile géante, des tapisseries lumineuses et même un petit objet coquin se sont immiscés dans nos locaux.

 

Monique Chabre

Lors de la construction initiale du bâtiment en 1997 il est décidé de mettre en place le 1% artistique. Monique Chabre, responsable du service administratif et financier de l’époque, en charge de porter ce projet, nous l’explique.

La collaboration avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) permet d’identifier un groupe de designers graphiques. Ce groupe est entouré de designers, d’un médiateur artistique, Claire Peillod et ponctuellement de jeunes artistes en art contemporain.

« L’objectif était aussi d’aider des jeunes artistes à démarrer. »

La commande du centre se veut originale : créer une signalétique intérieure et associer des œuvres de jeunes artistes afin de réaliser des interventions marquantes à l’échelle du bâtiment.

« Le budget n’étant pas extensible, il avait été entendu d’en utiliser une partie pour une fonction utilitaire. Le fonctionnel et le beau ! »

C’était donc une commande complexe en raison des multiples fonctions. Pour que les artistes s’imprègnent de ce monde et le traduisent dans leurs œuvres, un groupe de scientifiques est constitué pour parler de leur recherche.

« Nous leur avons laissé beaucoup de liberté pour la réalisation de leur œuvre ! »

Plusieurs projets ont alors vu le jour.

Agnès Pétri est l’auteure du panneau de la salle de conférence. La reproduction des montagnes sur le rideau. Une façon de masquer les poteaux, en conservant le panorama. Un spectacle qui se crée et se recrée au fil de l’orientation des lattes.

Elle est aussi l’auteure d’œuvres miniatures installées au centre de documentation, un lieu que ne leur était pas destiné. Deux petites œuvres qui ont fait parler d’elles quant à leur connotation érotique. A nouveau un jeu de regard ! Deux petites œuvres à regarder à travers une loupe « un petit objet subtil, tellement coquin, tellement malin » en dira l’artiste.

Evelyne Koeppel proposera deux œuvres mobiles et lumineuses en place au premier étage.
« Des œuvres vivantes, liées à la notion de mouvement, de recherche. » Des tapisseries lumineuses en perpétuelle évolution qui traduisent cette recherche en cycle, recommençant continuellement.


Et puis, Trois Quart Face le groupe de designers graphique qui a réalisé la signalétique du bâtiment traduit autour d’un objet-symbole : la loupe.


La recherche, que ce soit celle du visiteur requérant son chemin dans le bâtiment, ou celle des scientifiques du centre, consiste à se pencher sur un objet que l’on observe à la loupe, au sens concret et métaphorique.
Ne dit-on pas d’un problème, en associant intelligence et vision : y voir clair, examiner à la loupe, faire toute la lumière, rendre transparent ?La loupe, posée sur un bras articulé, fixée sur une plaque de porte, ou dans un angle de métal, a permis la déclinaison de plusieurs familles d’objets immédiatement coordonnés. La loupe représente à elle seule l’attention concentrée de la recherche, et la transparence lumineuse de l’intelligence.

« Ces œuvres font partie du patrimoine du bâtiment, quant aux artistes elles sont reconnues dorénavant dans le monde l’art. »

Merci à Monique Chabre pour toutes ces explications !

V.P.

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