Organisé par le rectorat de Grenoble, le stage MathC2+ offre chaque année l’opportunité à des élèves motivés de l’académie de Grenoble de découvrir les mathématiques de manière plus concrète et ludique. Lundi 17 juin 2013, nous avons ainsi accueilli une trentaine de lycéens dans nos locaux pour cette nouvelle édition MathC2+.
Peut-être vous êtes vous demandés quel était cet attroupement d’ados dans le hall d’accueil du centre, au matin du lundi 17 juin. Il est même probable que vous les ayez croisés lors de leurs déambulations dans les couloirs du centre. On vous rassure vous n’avez pas pris un coup de vieux !
Dans le cas présent ce petit groupe était constitué d’une trentaine de lycéens provenant de différentes classes de seconde et inscrits volontairement (oui, oui!) à Inria pour une journée de stage en mathématiques. Il s’agissait bien de sciences ; Inria n’est pas encore devenu une destination prisée par les touristes ! Pour ces jeunes ce stage est notamment l’opportunité de se familiariser avec le monde de la recherche.
En ouverture, les lycéens ont assisté à une conférence sur le thème des mathématiques et des courants marins, animée par Maëlle Nodet, enseignante-chercheuse à l’UJF et membre de l’équipe Moïse Inria. Ce sujet ayant pour objectif de donner aux élèves un exemple concret d’application dans lequel les mathématiques interviennent, en l’occurrence ici, dans la prévision et la modélisation des courants marins de notre planète. Maëlle a profité de cette conférence pour répondre aux interrogations que suscite le métier de chercheur auprès des élèves. Les questions existentielles relatives au quotidien et au salaire du chercheur ont été les plus nombreuses!
La matinée s’est ensuite poursuivie par la visite des plateformes expérimentales. L’occasion pour les élèves de découvrir quelques exemples d’applications des recherches présentées par des ingénieurs du centre.
Mathias Perrollaz, membre de l’équipe E-Motion, a présenté les concepts de perception intelligente embarquée pour les véhicules de demain. De son côté Iker Bellicot, membre de l’équipe NECS, a fait découvrir son programme d’observation et de prévision du trafic routier. Quant à Mathieu Razafimahazo, ingénieur expert de développement et membre de l’équipe Tyrex, il a présenté des applications de recherche en réalité virtuelle et augmentée. Pour lui l’expérience MathC2+ est à la fois positive pour les élèves mais aussi pour les chercheurs:
« Les jeunes sont ouverts aux discussions, ils se sentent concernés par les applications de nos recherches. De notre coté ils nous permettent d’obtenir un retour sur ce que nous faisons, car nous ne souhaitons pas faire de la technologie pour la technologie, mais la mettre au service de la société. L’engouement et l’émerveillement que peuvent susciter nos démos de recherches auprès de ces jeunes nous confirment que nous allons dans la bonne direction. »
L’après-midi les élèves ont participé à deux ateliers pratiques. Le premier les initie à la théorie des jeux qui consiste à prédire pour une entité la meilleur réaction à adopter en réponse à une autre action qui demeure inconnue. Les élèves répartis en deux clans ennemis se sont exercés aux calculs de probabilité afin de déterminer à chaque tour quelle stratégie, entre l’attaque et la défense, constitue le meilleur choix pour annihiler le prochain mouvement de l’adversaire et à terme l’emporter sur l’autre clan. Cet atelier a été animé par Corinne Touati, chargée de recherche au sein de l’équipe Mescal.
Le second atelier propose aux élèves de s’initier à la plateforme de programmation Mobinet afin de créer leur propre jeu vidéo! Bon il ne s’agissait pas de créer le dernier Call of Duty, mais une version un peu plus moderne du célèbre jeu Pong. Cet atelier a été coordonné par Eric Ragusi, ingénieur du service expérimentations et développement avec la collaboration de Jean-Marc Joseph et Laurence Farhi.
Ce stage a été complété par une seconde journée à l’Université Joseph Fourier.
Guillaume Achard-Vincent
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