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Quentin Pelorson : un ingénieur de haute voltige

QuentinA 26 ans, Quentin Pelorson est ingénieur de recherche au sein de l’équipe PERCEPTION. Mais le week-end, il est aussi champion de BMX : deux univers opposés qu’il parvient à faire communiquer.

Qui a dit que les jeux vidéo étaient une perte de temps ? C’est en jouant sur sa console que Quentin Pelorson s’est passionné, adolescent, pour le numérique. « Je me suis très vite passionné pour la construction 3D, » explique-t-il. Après l’obtention de son bac scientifique, il décide de s’orienter vers une licence en informatique avant de réaliser un Master au sein de l’UFR IM2AG. Seulement 4 mois après l’obtention de son diplôme, en janvier 2013, il est embauché en tant qu’ingénieur par l’équipe de recherche PERCEPTION d’Inria Grenoble-Rhône-Alpes. « Radu Horaud, le responsable de l’équipe, cherchait un ingénieur pour développer un logiciel et mettre en pratique des algorithmes de reconstruction 3D. Avec l’équipe de recherche dont je fais partie, nous travaillons sur des méthodes qui peuvent s’appliquer aux jeux vidéo, mais aussi au cinéma ou à la publicité . »

Ingénieur et sportif de haut niveau

Mais ses collègues ont très longtemps ignoré que Quentin Pelorson mène une double vie. Ingénieur de recherche la semaine, champion international de BMX le week-end. Il pratique cette discipline extrême et spectaculaire depuis une dizaine d’années et s’est même classé 35ème mondial en 2015. « J’ai commencé pour draguer les filles bien sûr, » s’amuse-t-il. Tout au long de ses études, il pratique 3 à 4 heures par jour, écoutant patiemment les conseils avisés d’adeptes plus expérimentés que lui. Pendant les vacances scolaires, il ne quitte pas son vélo et répète sans se lasser des figures de plus en plus difficiles. Il choisit de se spécialiser dans le « flat », une sous-discipline qui consiste à réaliser des figures à BMX sur un sol plat. Aujourd’hui âgé de 26 ans, il souhaite désormais s’éloigner des compétitions mais continue de pratiquer quotidiennement : « ma compagne dit que cela relève plus de l’obsession que de la passion. »

Flatandtricky : la rencontre de deux mondes

Quentin Pelorson navigue donc dans deux univers parallèles. « Cela se voit surtout à la manière de s’habiller ironise-t-il : quand j’arrive avec ma casquette à l’envers au bureau, cela fait beaucoup rire mes collègues. » C’est en 2015, qu’il parvient enfin à concilier ses deux passions. Grâce à la plateforme Kinovis et en partenariat avec la société 4Dviews, il participe au développement de « Flatandtricky » une application pour Smartphone destinée à l’apprentissage des figures à BMX . Sur l’écran, une silhouette en 3D permet de visualiser dans les moindres détails la réalisation des principaux « tricks », ces figures du BMX : « avec l’écran tactile, on peut déplacer le personnage pour regarder sous tous les angles comment il est positionné et avancer et reculer dans l’animation, » explique Quentin Pelorson. Et pour reconstruire ce personnage en 3D, c’est lui qui a prêté sa silhouette et son savoir-faire. L’application a déjà été téléchargée plus de 3000 fois. Le jeune rider-ingénieur aimerait désormais se consacrer à développer des techniques dédiées au cinéma ou aux jeux vidéo, sa première passion.

CitizenPress

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