Depuis le 1er juillet 2015, l’équipe ERABLE* d’Inria Grenoble – Rhône-Alpes associe biologistes et informaticiens pour étudier les interactions entre les espèces, notamment au niveau cellulaire. Une aventure scientifique à dimension internationale.
Comment modéliser les interactions qui se déroulent aux cœurs des cellules et entre organismes différents ? C’est une des questions complexes auxquelles va s’attaquer l’équipe ERABLE. S’inscrivant dans la continuité des travaux déjà menés par l’équipe BAMBOO, ERABLE est composée de 14 membres permanents, dont quatre Italiens et deux Néerlandais, liés respectivement à l’Université de Rome la Sapienza et au Centrum Wiskunde & Informatica d’Amsterdam. « Nous collaborions avec ces chercheurs depuis de nombreuses années, rappelle Marie-France Sagot, la responsable de l’équipe. Mais nous avons souhaité profiter du dynamisme de l’Europe pour rendre cela plus officiel et gagner en efficacité. »
En plus de cette dimension internationale, l’équipe a aussi pour particularité de rassembler parmi ses membres des biologistes et des bioinformaticiens. « Avec leur aide, nous allons reconstruire numériquement le métabolisme des organismes cellulaires que nous étudions. Ensuite, nous adapterons nos algorithmes afin de disposer d’une modélisation réaliste des échanges entre organismes, explique Marie-France Sagot. Actuellement, nous nous intéressons à un insecte dont les cellules comportent deux bactéries différentes. Notre objectif, c’est de comprendre quel est leur impact sur le métabolisme de l’insecte, mais également s’il y a une interaction entre ces deux bactéries. » Véritable aventure interdisciplinaire, les travaux d’ERABLE permettront de mieux comprendre notre environnement et notre santé et donc de mieux les protéger.
* commune avec la Sapienza, le CWI, le CNRS, l’Université Claude Bernard et l’Insa-Lyon.
CitizenPress
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