«

»

Imprimer ceci Article

Et si on faisait de la médiation scientifique ?

Apporter un autre regard sur les sciences du numérique, mieux les comprendre, tout un art ! Thierry Vieville « grand manitou » de la médiation scientifique répond à nos questions.

Buzz’In : Qui es-tu ?

Thierry Vieville : Chercheur en neurosciences computationnelles au sein de l’équipe Mnemosyne, j’ai le plaisir d’aider la Direction de la Recherche Inria au niveau de la médiation scientifique en informatique et mathématiques, disciplines qui forment les sciences du numérique du 21e siècle.

B’I : Pourquoi devons nous faire toutes et tous de la médiation scientifique ?

T.V. : Parce que le monde et nos sciences ont changé : Les sciences du numérique sont devenues multi-disciplinaires et multi-partenariales (par exemple vis à vis des sciences de la vie), et ont un fort impact sociétal, qui entraîne une responsabilité citoyenne de notre part (par exemple aider à former les enseignants en informatique et sciences du numérique (ISN) dans le secondaire ou contribuer à l’égalité des chances). Nous croyons que c’est une facette de nos métiers de la recherche que de partager, au delà de nos pairs, les savoirs et méthodes de nos sciences.

B’I : Quel soutien et support est offert côté Inria pour cela ?

T.V. : Le soutien est triple :

  • formation à la médiation scientifique offerte aux chercheurs et ingénieurs, à travers une session intensive sur deux jours ainsi qu’au fil des actions,
  • aide concrète à la constitution de dossiers ANR au niveau des aspects «science outreach» et d’autres demandes de financement,
  • mise en place au niveau du rapport annuel (raweb) d’une section permettant de faire état des actions de médiation, qui sont aussi prises en compte lors des promotions.

Le support se fait à travers un réseau de collègues chercheurs et médiateurs qui offrent l’expertise, moyens et outils pour la création de grains logiciels et/ou multimédias, la diffusion massive des contenus à travers des plateformes comme )i(nterstices ou des actions partenariales, et l’organisation d’actions présentielles.

Mais le vrai levier, c’est que faire de la médiation scientifique est un plaisir : celui «d’allumer une étincelle dans les yeux des enfants» comme le disait Gilles Kahn.

Ils en font, ce qu’ils en pensent

« En ce qui me concerne, ça répond à un double objectif: 1) montrer que les mathématiques que l’on fait à l’école ne servent pas que à gâcher les soirées des parents (et des enfants) et 2) m’entrainer, pour pouvoir répondre à l’éternelle question de la famille et des amis: « c’est quoi ton métier? ». Corinne Touati
« J’aime énormément faire de la médiation avec le jeune public : il n’y a pas d’esprit plus libre – et donc plus inventif – que celui d’un enfant. » Antoine Rousseau

Site www.imaginary.org (les documents sont Creative Commons)Comprendre la circulation océanique avec Maëlle Nodet et Sébastien Minjeaud) / mpt2013.fr

« Moi ça me fait sortir de mon milieu de chercheurs spécialisés, et j’adore transmettre un peu le fait que nos sciences sont utiles, rigolotes et belles. C’est aussi complémentaire et différent de mon activité d’enseignante à l’université. » Maëlle Nodet

Page vulgarisation équipe MOISE / Conf faite pour des profs de maths / Brève MPT / Super vidéos d’océan faites par la NASA

« Dans un contexte de désintérêt voir de méfiance de la part du grand public vis à vis de la science et de la technologie, la médiation scientifique, est pour nous, scientifiques, un moyen de lutter contre cette tendance en diffusant des informations les plus justes possible sous une forme accessible par le plus grand nombre. »
Mathieu Cunche

« La satisfaction d’avoir un peu transmis, et peut-être suscité de l’intérêt pour le métier de chercheur. »
Stéphane Redon

« Ce que la médiation scientifique m’apporte : le plaisir de partager avec le public, de l’emmener vers la compréhension d’un sujet qui me tient à cœur (oui, je préfère les interventions en direct).
De plus, je trouve que je fais un chouette métier et j’ai envie de partager cela aussi, en luttant contre les idées préconçues sur les chercheurs et les scientifiques : j’ai envie de montrer les différentes facettes de ce métier.

Enfin, j’ai le (pas si) secret espoir que des jeunes filles suivront mon exemple et choisiront cette voie : c’est présomptueux de penser que mon exemple peut les faire rêver. Les études sociologiques semblent cependant montrer que l’exemple de femmes auxquelles on peut s’identifier (donc des femmes « normales », pas des super-women : et là cela devient moins présomptueux)  peut aider des jeunes filles à s’orienter vers ces métiers. »
Nathalie Revol

En savoir plus sur la médiation scientifique à Inria

Vous avez envie de tester ?

La Fête de la Science aura lieu cette année du 9 au 13 octobre 2013.

L’occasion d’organiser un évènement de médiation scientifique dans notre centre. Un bon moyen pour faire connaître vos activités de recherche par des démonstrations, animations, visites, discussions, conférences, etc.

Cette année, nous proposons d’accueillir les lycéens durant 2 jours (jeudi 10 et vendredi 11 octobre) dans le centre de Montbonnot.

Ça vous tente ? N’hésitez pas et contactez Vanessa pour en savoir plus !

V.P.

 

Lien Permanent pour cet article : https://buzz-in.inrialpes.fr/et-si-on-faisait-de-la-mediation-scientifique/

Laisser un commentaire