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« Je souhaite mieux intégrer Inria au cœur de son écosystème »

Voeux2016_illus-seule_600Délégué scientifique du centre Inria de Rennes jusqu’en décembre 2014, Patrick Gros a pris la direction  du centre Inria Grenoble – Rhône-Alpes il y a tout juste un an. Très vite, il a manifesté sa volonté de renforcer la place du centre au sein de son écosystème académique.

Patrick_GrosQuel bilan pouvez-vous tirer de cette première année en tant que directeur d’Inria Grenoble – Rhône-Alpes ?

Patrick Gros : Ce fut une année très riche. Dès mon arrivée, mon ambition a été de fluidifier et d’intensifier les relations du Centre avec les laboratoires afin de disposer  d’une vision commune sur nos équipes-projets. Lors des comités de projets, nous échangeons avec les directeurs de laboratoires pour prendre les décisions d’un commun accord. Nous discutons actuellement de l’intégration de l’équipe SPADES au sein du Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG) afin d’y renforcer le pôle « méthode formelle ». Plusieurs équipes d’Inria travaillent aujourd’hui sur le sujet. Leur regroupement permettrait de rendre ce sujet plus visible et d’y associer des enseignants-chercheurs.

Quelle est votre priorité pour l’avenir d’Inria Grenoble – Rhône-Alpes ?

Patrick Gros : Je souhaite mieux intégrer Inria au cœur de son écosystème. La création de la Fédération informatique lyonnaise, qui regroupera les laboratoires CITI, LIP et LIRIS figure parmi les plus beaux chantiers de 2016. Cette structure donnera une meilleure visibilité à la recherche en informatique sur le site de Lyon. Dans le cadre de ce projet, nous travaillons à l’harmonisation de certaines règles de gestion afin de limiter la concurrence entre les laboratoires.
Inria a également une place à prendre au sein des COMUE (Communautés d’Universités et d’Etablissements). Nous sommes l’un des membres fondateurs de la COMUE Université Grenoble-Alpes mais pas encore partenaires de la COMUE de l’Université de Lyon, la première de France avec plus de 130 000 étudiants. Nous cherchons de quelle manière  nous pourrions consolider nos liens avec ces établissements.

Comment comptez-vous améliorer la visibilité des équipes Inria Grenoble – Rhône-Alpes en Europe et dans le monde ?

Patrick Gros : Nous encourageons beaucoup la participation de nos chercheurs aux programmes européens d’Horizon 2020, notamment ceux du Conseil Européen de la Recherche (ERC), qui proposent des bourses très prisées. Les chercheurs sont suivis, conseillés, « coachés » par Jean-Pierre Banâtre, ancien directeur des partenariats européens d’Inria. Nos équipes peuvent également bénéficier du programme Marie Slodovska Curie. Samir Perlaza, un jeune chercheur de l’Université de Princeton, a pris l’initiative de postuler pour une bourse d’intégration et travaille en ce moment dans l’équipe SOCRATE. Ce programme permet aussi à des chercheurs de passer une année sabbatique dans un laboratoire étranger.

Quels projets allez-vous concrétiser en 2016 ?

Patrick Gros : En premier lieu, deux équipes vont rejoindre le bâtiment PILSI, actuellement en construction à Saint-Martin d’Hères. Nous disposerons aussi d’une nouvelle antenne sur la presqu’île grenobloise, sur le Campus Giant, tout près des locaux du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives). Ensuite, nous attendons beaucoup de la candidature de la COMUE de l’Université de Grenoble-Alpes à l’IdEx (Initiatives d’Excellences) du Commissariat Général à l’Investissement. Ce projet contribuerait à notre visibilité à l’international. Enfin, nous allons poursuivre et accélérer notre politique de simplification administrative au niveau RH et financier.

CitizenPress

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