La ville et son extension numérique : deux univers qui ne doivent plus seulement coexister mais s’imbriquer pour faciliter la vie des citoyens.
Explications d’Hervé Rivano, responsable de l’équipe Urbanet.
A l’heure du tout numérique, de plus en plus de capteurs fixes (mesures de pollution, de température, de consommation d’énergie…) – ou mobiles (smartphones, google cars…) envahissent la ville.
Générant une énorme masse de données, ils contribuent à la numérisation de la ville : c’est la première étape vers la ville numérique.
« La deuxième étape consiste à récupérer et traiter ces données, afin de pouvoir amener une information simple et pratique à tous les utilisateurs », explique Hervé Rivano.
« Prenons le cas d’une personne qui recherche une place pour se garer. Les caméras intégrées des véhicules qui circulent ou des capteurs placés dans le mobilier urbain vont détecter les places libres et faire remonter l’information vers des serveurs informatiques. Toute la difficulté consiste à prévenir en temps réel les automobilistes qui se trouvent à proximité. »
« Au sein de mon équipe, nous travaillons sur les réseaux radio qui diffusent ces données. C’est extrêmement complexe car ils sont très nombreux en ville et peuvent interférer entre eux. De leur bonne organisation dépend aussi le succès de la ville numérique ! »
Si la société est prête à adopter ce nouveau modèle, particulièrement dans le domaine de la gestion de l’énergie ou de l’eau, des réserves demeurent quant à l’adhésion du public aux objets communicants.
« Une réticence reste encore à lever car les données produites par ces objets sont considérées comme personnelles, ce qui pose des questions sur leur utilisation.», conclut Hervé Rivano.
L’équipe de recherche Urbanet est localisée à Lyon ; elle a été créée en février 2012 et a organisé les Journées « Villes numériques » en décembre dernier.
Citizen Press
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